Manoir du Catel

Manoir du Catel - Finaliste 2013

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Le manoir du Catel est le plus ancien manoir seigneurial de Haute-Normandie. Edifié sous Saint Louis par Richard de Treigots, Xème abbé de Fécamp, l’imposante maison forte autrefois ceinte de douves en eau était flanquée de quatre tours et dotée d’une majestueuse porte fortifiée rappelant une porte d’église. Le manoir du Catel est d’ailleurs, comme une église, implante sur l’axe est/ouest. Lieu de haute justice des abbés de Fécamp pendant plusieurs siècles, le manoir du Catel abrite l’une des plus belles collections de graffiti du nord de la France. Vendu comme bien national en 1791, le manoir du Catel a été sauvé de la destruction par sa transformation en ferme a la fin du XVIIIe siècle, usage qu’il conservera jusqu’à son rachat par Fréderic Toussaint en l’an 2000.

C’est en 980, parmi les premières terres normandes, que la terre d’Ecretteville entre dans l’histoire des ducs de Normandie par leur attribution à un certain Rodbert, fidèle compagnon d’arme, et c’est en 1023 que le descendant de Guillaume cédera la pleine jouissance de ce fertile vallon à l’abbaye de Fécamp. Les recherches historiques en cours montrent que les abbés n’auront de cesse de mettre en valeur et d’agrandir cette possession jusqu’au matin de 1267 qui verra Richard de Treigots, Xème abbés de Fécamp, recevoir de Saint-Louis le pouvoir de haute justice en témoignage d’une profonde amitié.

Richard décide alors d’ériger, en plein cœur des propriétés abbatiales, au carrefour des voies reliant Fécamp, Evreux, Rouen, un manoir emblématique du pouvoir des abbés, inscrivant dans la pierre la double dimension temporelle et spirituelle des successeurs de Guillaume de Volpiano. Jusqu'à la grande réforme de François 1er qui centralisera au profit du roi le pouvoir de haute justice, le manoir du Catel sera le lieu d’un pouvoir absolu.

Les graffiti qui couvrent par centaines les enduits et les pierres de l’antique maison-forte traduisent, l’effroi, l’ennui, la foi ou la désespérance de milliers d’anonymes qui ont voulu laisser sur ces parois humides une trace de vie.

Le deuxième manoir, le logis des abbés, lui n’a pas survécu au terrible incendie qui entre 1504 et 1650, le fera disparaitre en fumée. Echappe de justesse, en 1791, à l’appétit féroce d’un carrier le manoir du Catel meurtri, défiguré traversera les siècles pour atteindre à l’aube de l’an 2000 les rivages d’une nouvelle vie.

 

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