Abbaye de Frontfroide

Abbaye de Frontfroide - Finaliste 2013

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L’histoire de l’Abbaye de Fontfroide s’étend sur plus de neuf siècles. Elle peut être résumée en quelques grandes périodes.   

1093 - 1145 : première période d’environ 50 ans. Des ermites dispersés dans le massif se regroupent à Fontfroide et s’organisent en communauté suivant la règle de saint Benoît de Nurcie. Les moines construisent un petit monastère et le bas de l’église des étrangers.   

1145 – 1348 : deux siècles de grandeur, d’expansion, de construction et de richesses accumulées.  1145 est l’année de la filiation de l’Abbaye de Fontfroide à l’ordre de Cîteaux lors de la venue en Languedoc de Saint-Bernard. Immédiatement après avoir détruit les anciens bâtiments, la communauté construit d’abord l’église abbatiale puis la sacristie, la salle capitulaire, la ruelle des convers pour terminer par le grand scriptorium. Le premier cloître roman est également terminé.  Les travaux se ralentissent à partir de 1204. Le pape Innocent III nomme comme légats des moines de Fontfroide, dont Pierre de Castelnau, pour combattre l’hérésie cathare.  Le calme revenu après 1258, les donations affluent à Fontfroide. Le cloître se transforme,  avec des tympans ajourés d’oculi. Les pilastres de grès sont remplacés par d’élégantes colonnettes de marbres polychromes aux chapiteaux à décors floraux.  Cette faste période se termine avec l’abbatiat d’Arnaud Nouvel, futur cardinal, chancelier de l’église et légat du pape au procès des dignitaires du temple, suivi par son neveu, Pierre Fournier, cardinal, élu pape sous le nom de Benoît XII, de 1334 à 1342.   

1348 - 1764 : le déclin. Cette période de gloire est définitivement close avec la peste noire de 1348 qui va faire disparaître les deux tiers de la communauté. Un long déclin s’ensuit. Fontfroide tombe en commende en 1479 pour 3 siècles.   De cette époque date les jardins en terrasses aménagés par Constance de Frégose, mère du futur abbé commendataire, Janus de Frégose auquel succède son neveu Alexandre de Frégose qui eut la sagesse de séparer les biens de Fontfroide entre mense abbatiale et mense conventuelle dont les revenus sont destinés à la communauté monastique.  XVIIIe siècle : Louis XIV se sert des commendes attribuées à des « grands » pour mieux les contrôler.   Pendant la première moitié du XVIIIe siècle, l’abbaye qui compte alors 16 religieux et 12 domestiques, est pauvre. Ce n’est que dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle que la petite communauté de sept à neuf moines redresse la situation et enchaîne les travaux : transformation des bâtiments conventuels et agrandissements des ouvertures, transformation du réfectoire des moines en salle à manger, transformation du scriptorium en cuisine avec un four à pain,  fermeture de la cour d’honneur par un grand portail avec une terrasse supérieure.   

La révolution française : l’inventaire des biens de Fontfroide est réalisé le 25 mars 1790. Le dernier moine part le 14 février 1791. Fontfroide est vendu aux enchères le 24 mai 1791. Cette vente donne lieu à dénonciation car son prix est estimé inférieur la valeur réelle de l’abbaye. La ville de Narbonne vend à nouveau Fontfroide en 1833 pour 151 000 F à Monsieur de Saint-Aubin.    

1858 : Monsieur de Saint-Aubin vend l’abbaye à une petite communauté de 13 pères et frères cisterciens de l’Immaculée Conception. Cette communauté reste à Fontfroide jusqu’au 1er octobre 1901, jour de l’application de la loi du 1er juillet 1901 (contre les congrégations religieuses).   

1901 – 1908 : Fontfroide à l’abandon, dans un état déplorable, est mise en vente au tribunal de Narbonne.  Gustave Fayet, et son épouse Madeleine d’Andoque de Sériège, achètent par surenchère à 49 925 F l’abbaye de Fontfroide le 25 février 1908.   Tout est à faire pour sauver ce chef-d’œuvre en péril : détruire les ajouts, déblayer, retrouver les volumes d’origine. Ces travaux commencent immédiatement, se réalisent sans interruption et coûtent très cher. Pour faire face, Gustave Fayet va vendre une grande partie de sa collection de tableaux (Cézanne, Gauguin). Les grandes restaurations de Fontfroide ont lieu à cette période et jusqu’en 1923.  La famille en est toujours propriétaire à ce jour.

 

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